Faire découvrir la vibration et la puissance des balafons pentatoniques d’Afrique de l’ouest, dans un concept Sound System pour souligner les passerelles évidentes entre musiques répétitives, répertoire balafonique et musiques électroniques. Célébrer les liens indéfectibles entre textures sonores acoustiques et électroniques, passé et présent, nord et sud. Réconcilier les générations et faire émerger une forme d’universalité sonore organique interagissant avec esprits et corps dans un climat de joie et de partage.

Rechercher d’autres possibles en puisant à la source des constructions complexes des musiques polyrythmiques et polyphoniques d’Afrique de l’ouest, et d’élaborer une esthétique revisitée mais fidèle à l’original. L’anachronisme s’efface pour ouvrir un nouvel espace-temps où lieu et espace redeviennent une notion commune, libre et populaire, sans distinction d’origine, de culture et d’époque. Définir sur scène une cinématique où se mêlent technologie, bois, métal, corde devenant câble, calebasses douces et arrondies de couleur terre. Comme un jeu de miroir, les deux balafonistes chantent les mélodies inspirées, soutenues, ambiancées et commentées par le beatmaker.

Provoquer une deuxième phase de danse et rentrer dans un autre espace où les contrastes s’estompent pour que les lumières s’accélèrent au rythme de la musique. Faire permuter et muter les musiciens pour devenir de plus en plus mobiles et devenant tour à tour soliste chanteur, ambianceur ou percussionniste. Faire ressentir l’énergie par pallier, se présenter, puis la faire monter par les messages des chants et des sons electros qui s’entrechoquent contre ceux du quotidien pour mener l’audience jusqu’à la catharsis.